3096 jours

Présentation

Son histoire, tout le monde la connaissait déjà. Les jours qui suivirent la libération de Natascha Kampusch, une vague de compassion et d'amour déferla sur cette jeune Autrichienne rescapée de l'impensable. Belles émotions qui furent rapidement remplacées, après son premier entretien télévisuel, par de l'incompréhension : loin de la frêle victime attendue par tous se présentait une jeune fille forte, mature bien qu'encore en deuil de son agresseur, suicidé le jour même de sa fuite. L'image du monstre tant attendu ne se dessina pas, et le portrait fait par la jeune fille était loin de répondre aux attentes. Difficile en effet de voir dans ce genre de criminel le côté humain… On parla alors de « syndrome de Stockholm », ce que Natascha Kampusch réfuta. Ce récit poignant et très bien écrit n'épargne que peu de détails sur ces 3’096 jours de captivité, et chacun pourra comprendre de quel enfer se composait le quotidien de Natascha Kampusch. Sans nous raconter uniquement les faits, l'auteure nous dévoile surtout les rouages de son univers psychique. Face à une situation où nombre d'entre nous seraient devenus fous, Natascha Kampusch explique son combat quotidien pour garder, malgré toutes les humiliations subies, l'estime d'elle-même, clé de son évasion. On comprend également mieux cette relation, déconcertante mais d'une complexité fascinante et pleine de nuances, entre le kidnappeur Wolfgang Priklopil et sa victime.