Arts & spectacles / Art - essais & bio
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Lucienne Peiry

L'Art brut

Éditeur
Flammarion
Année
2016
Format
broché
État
d'occasion, très bon
Ean
9782080115973
Présentation

Conscients qu'il leur fallait rompre avec les modèles traditionnels, les artistes s'ouvrirent à de nouvelles formes d'expression dès la fin du siècle dernier. Certains se tournèrent vers le primitivisme. D'autres virent dans l'art populaire, mais aussi dans les dessins d'enfants, dans " l'art des fous ", l'automatisme ou les graffitis, les moyens de régénérer un art devenu obsolète. Jean Dubuffet était de ceux-là. Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, Dubuffet se mit à étudier les travaux réalisés par les pensionnaires d'hôpitaux psychiatriques et les marginaux de toutes sortes - autodidactes, prisonniers, inadaptés divers - dont il admirait la créativité spontanée, libérée du carcan de ce qu'il appelait " l'asphyxiante culture ". Au terme des deux tournées qu'il effectua à travers la Suisse et fort du soutien d'André Breton et de Jean Paulhan, Dubuffet fonda en 1948 la compagnie de l'Art Brut. Cette compagnie devait permettre de développer, d'exposer et de faire l'exégèse des collections Wölfli, Aloïse et Müller qu'il venait de constituer. Ce n'est qu'en 1976, cependant, que la collection de l'Art Brut trouvera sa place à Lausanne. Le retentissement qu'elle connaît est tel que naît aussitôt le projet d'un musée, créé depuis lors. Cet ouvrage, qui s'appuie sur une documentation rigoureusement choisie, dresse l'historique de la notion d'Art Brut en même temps que le portrait de son fondateur. Nombreuses, les illustrations qu'il découvre sont aussi rares et précieuses : elles viennent pour l'essentiel de la collection créée par Dubuffet. Une bibliographie détaillée ainsi que des portraits des figures moins connues de l'Art Brut complètent l'ensemble. Lucienne Peiry parvient ainsi à restituer le pouvoir de fascination et de subversion attaché à l'Art Brut et à Dubuffet.

Dès la fin du siècle dernier, la nécessité de rompre avec la tradition académique a conduit les artistes à s'intéresser à d'autres cultures. Le primitivisme a été l'une des réponses à cette recherche d'altérité. Mais certaines expressions paraissaient aussi ouvrir des perspectives nouvelles : l'art populaire, les dessins d'enfants, «l'art des fous», l'automatisme, ou encore les graffitis. Le terrain était ainsi préparé pour la «découverte», par Jean Dubuffet, de ces oeuvres troublantes réunies aujourd'hui sous le terme d'Art Brut. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, en effet, celui-ci s'intéresse aux travaux réalisés par les pensionnaires d'hôpitaux psychiatriques, aux marginaux (autodidactes, prisonniers, inadaptés divers), dont l'inventivité spontanée s'exprime hors de l'» asphyxiante culture». Après deux fructueuses tournées en Suisse où il découvre Wölfli, Aloïse et Müller, Dubuffet, soutenu par Breton et Paulhan, fonde en 1948 la compagnie de l'Art Brut, destinée à compléter les collections nouvellement constituées, à les exposer et à en faire l'exégèse. Après de nombreuses péripéties, la collection de l'Art Brut trouve sa place à Lausanne en 1976 et connaît un retentissement international. Cet ouvrage, rigoureusement documenté, retrace l'historique de la notion d'Art Brut, mêlée à l'histoire même de son initiateur. On trouvera en annexe le portrait d'un grand nombre de ces artistes marginaux, peu connus du public. Les oeuvres reproduites, venues pour l'essentiel de la collection créée par Dubuffet, conservent intact leur pouvoir de fascination et leur liberté subversive, au point d'avoir inspiré de nombreux artistes contemporains. Un livre clair, savant et rigoureux qui restitue parfaitement le pouvoirde fascination et de subversion attaché à l'Art Brut et à son fondateur,Jean Dubuffet.