Nageur de rivière

Présentation

Deux belles histoires dans une seule besace et, toujours, le même goût pour la bourlingue sous la plume de Jim Harrison qui, dans ce diptyque, continue à célébrer les paysages sauvages du Grand Ouest américain, loin de l’enfer urbain qu’il déteste. «Au Pays du sans-pareil», le premier récit, met en scène Clive, un solitaire passablement désabusé, un peintre en panne d’inspiration qui débarque dans son Michigan natal pour faire un break et s’occuper de sa vieille mère. A l’occasion de ce pèlerinage, il va renouer avec un brûlant amour de jeunesse, une rencontre providentielle qui lui redonnera envie de peindre, comme s’il avait retrouvé le feu sacré. Quant au second récit, «Nageur de rivière», il se situe dans les mêmes décors somptueux, tout près du lac Michigan où vit le jeune Thad, un garçon qui n’a pas son pareil pour observer les migrations des oiseaux. Mais cet idéaliste amateur de jolies filles a aussi une autre passion: la natation, un sport qu’il pratique comme un rituel purificateur, une sorte d’exercice spirituel qui lui permet de se délivrer des pesanteurs sociales. «C’est la plus grande impression de liberté que je connaisse. Le courant guide notre peau et, alors, nous sommes tout proches des oiseaux», dit Thad, qui aura assez de force et de culot pour traverser le lac Michigan à la nage… Pour lui, ce sera le début d’une longue cavale qui le poussera jusqu’en France, où les eaux de la Loire lui serviront de nouvelle jouvence. Avant cet accident dramatique qui lui brisera les ailes, en attendant que Jim Harrison entrouvre la porte de l’espoir, parce qu’il ne se résigne jamais à l’inéluctable: comme à son habitude, il saura tendre la main à son jeune héros pour lui offrir sa part de rédemption.