Voyages & loisirs / Recits de voyages
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Sylvain Tesson

BEREZINA

Éditeur
Folio
Année
2016
Nombre de pages
204
Format
poche
État
d'occasion, très bon
Ean
9782070466771
Présentation

Habitué aux tours du monde à vélo, aux cavalcades dans les steppes et aux traversées de l’Himalaya à pied, Sylvain Tesson n’est pas homme de routine, sauf s’il s’agit de jouer l’ermite dans une cabane au bord du lac Baïkal (Dans les forêts de Sibérie, Gallimard, 2011). Il le confesse lui-même, il court d’un rêve à un autre, cherchant sa terre promise dont le nom n’est autre que: ailleurs. Aussi, en pleine excursion le long des fjords arctiques, le voyageur décide-t-il de sa prochaine aventure: relier Moscou à Paris en side-car, suivant l’itinéraire de la Grande Armée napoléonienne. «Pourquoi ne pas faire offrande de ces quatre mille kilomètres aux soldats de Napoléon? A leurs fantômes. A leur sacrifice. En France, tout le monde se fout des grognards», déclare-t-il à son ami Cédric Gras, qui fera le voyage dans le panier de la moto. «Tu seras au chaud, tu pourras lire toute la journée», ment Tesson. En décembre, sur les routes gelées ou boueuses, encombrées de camions insouciants, les petits matins d’hiver n’ont rien d’un poème de Pouchkine. A 80 km/h sur leurs «Oural» de fabrication soviétique, les fous du guidon qui accompagnent Tesson (deux Russes et deux Français) supportent stoïquement les rigueurs du voyage, se réchauffent spirituellement par la geste des héros de 1812 et par des lampées de vodka bien méritées le soir venu. Que savons-nous de l’épreuve, s’interroge Tesson, face à cette armée en déroute, crevant de faim, de froid et du sabre cosaque, à qui il ne restait que l’«honneur et le courage»? Coiffé d’un bicorne (si, si) et arborant un drapeau impérial sur sa moto, Sylvain Tesson ne cache pas son admiration pour Napoléon, homme d’Etat qui «a su donner une forme administrative aux élans abstraits des Lumières». En rentrant vers Paris à grand galop en abandonnant son armée à Vilnius, ce «rêveur éveillé» pensait que la campagne de Russie n’était qu’un fâcheux revers, alors qu’elle signait sa fin prochaine. Sylvain Tesson, lui, est bien arrivé à Paris. Signalons au passage, pour les fans de l’époque napoléonienne, la parution d’un très beau livre illustré* qui raconte, à l’occasion du bicentenaire de Waterloo, le contexte et le déroulement de cette bataille légendaire.

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