Sciences humaines & sociales / Socio
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Jeremy Rifkin

Une nouvelle conscience pour un monde en crise

Année
2011
Ean
9782918597278
Présentation

L’essayiste américain Jeremy Rifkin, qui avait déjà prédit « La fin du travail », voit maintenant venir une étape autrement plus importante dans notre mode de fonctionnement : la fin de l’économie égoïste. Tablant de manière très étayée sur l’empathie – au sens de l’ethnologie et presque de l’évolution – comme seule solution de survie dans un monde concassé par les crises à répétition, économiques, écologiques, énergétiques, il considère la mondialisation comme une alliée ! Non pas dans ses actuelles réalisations mais dans l’effritement qu’elle impose des concepts usés de frontières, de territoires, de pré carré à défendre contre un « autre » pourtant si dramatiquement semblable. Capable de se concevoir comme espèce unique, sans autres catégories que l’individu et le tout, en assurant une certaine suprématie du second sur le premier, l’homme pourrait, assure le chercheur, infléchir le cours des choses. Engager sa conception du fonctionnement économique, social, politique sur une autre voie, dans l’intérêt général. Exploiter un peu plus généreusement ses incalculables potentialités en laissant tomber quelques idées toutes faites sur le « progrès », chimère autrement dangereuse, souligne Rifkin, que ne le serait le courage de réviser nos pratiques en faveur d’un avenir vivable pour notre simple « troupeau » humain. L’impression première laissée par cet essai est étrange : la réputation de sérieux de l’auteur n’est plus à faire, et pourtant il flotte entre ses lignes une utopie mi-New Born mi-New Age surprenante, « aimez-vous les uns les autres et tout ira mieux » – difficile certes de prétendre le contraire, mais de là à en faire une théorie économique… Et puis s’insinue le soupçon que personne, ni homme politique ni institution, ne propose mieux, ni même quoi que ce soit le plus souvent, et que donc la proposition de Rifkin mérite considération, ne serait-ce qu’à ce titre. On se rend compte alors que ce qui empêche de ricaner devant ses assertions, c’est la grande familiarité qu’entretient le lecteur avec ses principes et leurs effets : c’est ce que tous et chacun nous pratiquons tout naturellement dans notre propre vie, pour notre petit intérêt égoïste ! Serait-ce donc applicable à l’échelle mondiale ? Sans tout sacrifier de nos acquis, mais en faisant honnêtement les bons choix en visant le long terme ? Au fond, « après moi le Déluge » n’est pas une formule très créative… Sans recette miracle pour des résultats immédiats, « Une nouvelle conscience pour un monde en crise » assume son apparence utopique pour générer une remise en cause spontanée : soudain partie prenante à la réflexion, le lecteur est déjà sur le bon chemin. Ce qui tombe bien, car à l’aune du présent Rifkin estime à un siècle l’espérance de vie globale de la gent humaine…

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